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Comment trouver plus de confiance en moi? Comment

traverser ma vie avec davantage d‘assurance?

De nombreuses personnes se disent qu‘elles manquent de confiance en soi, d‘estime de soi et d‘assurance. Partant, elles évitent de se confronter à certaines situations et expériences où ces propriétés semblent requises. Ces évitements successifs altèrent en retour leur confiance en soi et leur estime de soi. Le champ de la vie se rétrécit. Peut-être se morfond-on en reproches envers soi-même de ne pas „y arriver“, quel que soit ce „y“. Il est probablement illusoire de penser que la confiance en soi peut s‘acquérir en lisant quelques livres ou en assistant à des stages ou webinaires motivationnels. Lesquels peuvent bien sûr avoir un effet. Mais celui-ci est-il durable? Et d‘ailleurs, comment la confiance en soi pourrait-elle provenir de l‘extérieur? Une confiance en soi qui dépendrait d‘autrui n‘est pas une confiance en soi, mais une dépendance. C‘est une ressource extérieure qui rappelle, de fait, un manque de ressource intérieure. En réalité, une confiance en soi durable est le résultat de nos actions. Il ne s‘agit pas de rechercher la bonne façon de penser pour passer à l‘action, mais de passer à l‘action pour trouver la bonne façon de penser. Il n‘y a pas de confiance en soi vraiment durable sans connaissance de soi. Il n‘y a pas de connaissance de soi réelle sans se confronter à la réalité. Comme on dit en gestalt- thérapie: la connaissance de soi n‘est pas une chose que l‘on peut penser par avance, c‘est une vérité qui se révèle au fil de ses expériences au contact du monde. Rester dans sa bulle numérique est contre-productif et n‘aide pas à la confiance en soi. Pour construire une confiance en soi durable, essayez plutôt la voie suivante: prenez courage, passez à l‘action, essayez, faites vos expériences (parfois ratées), faites l‘expérience de qui vous devenez dans une situation nouvelle, entreprenez des choses, prenez des risques parfois, commettez des erreurs (c‘est inévitable et humain), tirez-en les enseignements justes, découvrez au fur et à mesure des aptitudes peut-être insoupçonnées et développez- les, dépassez les obstacles et retirez-en un fortifiant sentiment de dépassement de soi, apprenez à garder le cap général, à rester sur vos objectifs et à ne pas baisser les bras lorsque les premières difficultés apparaissent, accueillez les obstacles comme une tentative de la vie, non pas de vous mettre en échec, mais de vous enseigner quelque chose qui vous servira peut-être pour toute votre vie, constatez comment vos compétences grandissent avec chaque expérience (surtout avec les échecs!), au lieu de vous en vouloir d‘avoir raté votre coup parfois, accordez-vous l‘estime d‘avoir honnêtement essayé - une estime basée sur le processus plus que sur le résultat. La confiance en soi et l‘estime de soi s‘accroîtront avec chaque situation réelle maîtrisée avec succès, mais aussi avec chaque échec assumé avec humilité dont on a tiré des enseignements. Car l‘humilité nous apprend à ne plus faire semblant ni nous bricoler une image de soi artificielle et donc fragile, dont il faut se confirmer la validité artificielle chaque jour pour qu‘elle ne s‘effrite pas. On apparaît enfin au monde dans sa forme authentique. Au final, on se dira: “J‘arrive à gérer de mieux en mieux ce que la vie met sur mon chemin, hier, aujourd’hui, et demain, et je le sais.“ On appelle aussi cela l‘agentivité. On pourrait aussi l‘appeler la souveraineté personnelle. Cette forme-là de confiance en soi a passé le „contrôle technique“ de la réalité, peut- être pas toujours sans blessure ni réparation requise, mais avec honnêteté. On prend sa vie en charge, et elle ne se rétrécit plus mais devient plus grande. Cela implique aussi le dépassement de soi. Nonobstant les solutions de facilité parfois promises, il n‘y a pas de développement de soi sans un certain degré de dépassement de soi. Cela commence par le dépassement de certaines croyances qui nous arrangent bien alors qu‘elles ne nous aident peut-être plus, bien au contraire.

Un manque de confiance en soi et une anxiété sont-ils

forcément un trouble psychologique?

Beaucoup de personnes vivent aujourd’hui un manque de confiance en soi, voire un sentiment d‘être sans cap, désorientées, à la dérive, et une anxiété même dans des situations anodines comme les interactions sociales avec des inconnus. Cet état peut être perçu comme un trouble psychologique réclamant une thérapie. Mais dans de nombreux cas, ce n‘est pas un trouble mental. Aujourd‘hui, une part considérable de la socialisation durant la jeunesse a lieu dans un monde fictif numérique au lieu du monde réel fait d‘humains en chair et en os. Plonger dans les mondes numériques, c‘est se soumettre à la loi d‘algorithmes qui valorisent surtout les comportements de mise en scène de soi, l‘égocentrisme voire le narcissisme, et les polarisations clivantes. Comme s‘ils étaient voués à maintenir les personnes dans une éternelle adolescence. La récompense se mesure en termes d‘attention obtenue. Cela ne développe pas la maturité, mais la visibilité, parfois à tout prix. Cela ne prépare pas vraiment à une vie d‘adulte autonome et responsable, ni à une recherche du juste milieu, ni à une juste auto- régulation émotionnelle pourtant si importante pour devenir un membre à part entière de la société humaine. Au lieu de cela, c‘est un faux Self qui se constitue, comme une sorte de vitrine de magasin, assemblée de toute pièces pour s‘insérer dans un monde fictif qui n‘existe pas en présentant un personnage qui n‘existe pas. Or, seul un Self authentique forgé au contact du monde réel peut constituer les fondations d‘une confiance en soi durable et ancrée dans la réalité. Un faux Self doit être défendu d‘autant plus agressivement contre le monde extérieur qu‘il sait qu‘il est artificiel et donc fragile: chaque rencontre du faux Self avec le réel peut avoir les mêmes effets qu‘une bourrasque sur un château de cartes. Le ton agressif et clivant souvent rencontré sur la Toile pourrait avoir son origine dans ces mécanismes de défense d‘égos instables et de faux Selfs insécures. Un faux Self redoute la réalité et tentera de s‘emmurer dans des interprétations défensives qui ne le remettent pas en question. On passe ainsi d‘une fausse vision de soi à une fausse vision du monde. Cette vision du monde ne sert pas à comprendre le monde mais à confirmer la vision de soi. Cette vision ne nous relie pas au monde mais nous en coupe. Elle peut devenir angoissante. Par exemple, si l‘on a de soi une image de victime, on va cultiver une vision d‘un monde plein d‘oppresseurs. (Par conséquent, une telle image de monde est un bon indice d‘une mauvaise connaissance de soi.) Ou alors on va se construire une vision d‘un monde condamné par le changement climatique pour se raconter que tout effort personnel est vain de toute façon et qu‘il est acceptable de baisser les bras. Un faux Self étant instable, il doit se trouver des appuis pour ne pas tomber. Et pour cela, il va souvent recourir à des oppositions simples, à des récits en noir et blanc, se construire de faux ennemis. “Si je ne sais pas qui je suis, alors je vais me définir contre de supposés méchants et me dire que je suis leur contraire.“ Il faut alors déshumaniser les “méchants“, car s‘ils s‘avéraient être des humains comme tous les autres, cela révélerait combien mon image de moi est factice et nourrie de fictions clivantes. Ce n‘est pas ainsi qu‘un Self authentique et durable peut se constituer. Au final, on projette simplement ses propres insécurités et divisions intérieures sur le monde entier au lieu de les dépasser honnêtement. Chaque heure passée dans la bulle numérique est perdue pour toujours pour la socialisation dans le monde réel. Arrivé à la vingtaine, on peut déjà avoir accumulé des années de retard dans le développement personnel des compétences sociales, relationnelles et émotionnelles requises pour le monde réel. Peut-être même va-t-on encore essayer de reculer la rencontre avec le réel autant que possible, par exemple prolonger les études. Mais un jour, l‘entrée dans la vie professionnelle ne laisse plus vraiment le choix de sortir de ses cocons de protection et d‘entrer enfin dans le réel. Du coup, il faut encaisser le double “choc culturel“ de trouver sa place à la fois dans le monde professionnel et dans le réel en général. Plus tôt dans la vie on commence à plonger dans le réel, plus faciles seront ces passages. C‘est comme ce footballeur qui doit jouer le match avec son équipe mais n‘est jamais venu aux entraînements et n‘a jamais fait l‘effort de lire les règles du jeu ni de comprendre les tactiques. Il se sent perdu et voit des gens courir autour de lui sans comprendre le sens des choses. S‘il se sent mal, ce n‘est pas dû à un trouble psychologique, mais à une impréparation. Sans se frotter à la réalité, on ne sait ni ce qu‘on peut, ni qui on est. Il peut en résulter une anxiété qui va finir par s‘auto-entretenir et à laquelle on cherchera en vain une origine spécifique. Une psychothérapie peut aider. Mais dans certains cas, la thérapie sera plutôt une nouvelle stratégie d‘évitement: On attribue l‘inconfort à un trouble mental dont on serait la victime alors qu‘il résulte d‘un manque d‘entraînement à la vie réelle. C'est tellement dommage: Nous vivons à une époque où le corps a enfin retrouvé sa place dans la société, après avoir été négligé, voire méprisé culturellement pendant des siècles. Et pourtant tant de personnes préfèrent laisser leur esprit voler à travers des mondes numériques irréels et négligent l'expérience concrète de soi en mouvement dans le monde réel, négligent le corps comme centre de l‘expérience du moi-dans-le-monde. Il ne doit pas nous étonner que le corps se rappelle alors à notre bon souvenir par des sensations diffuses et des anxiétés apparemment sans objet défini. En conlusion, c‘est un peu comme lorsqu‘on se retrouve seul(e) sur un petit voilier en pleine mer et que de bien sombres nuages s‘amoncellent déjà à l‘horizon: Celui ou celle qui a assisté à toutes les leçons de voile sait ce qui lui reste à faire et entre tout de suite en action pour trouver le prochain havre et y mettre le cap avant de n‘être rattrapé par les intempéries. Celui ou celle qui a séché les cours de voile avant de prendre la mer va se morfondre d‘angoisse en attendant de bientôt voir son frêle esquif ballotté par les éléments déchaînés. La bonne nouvelle: On peut avoir des anxiétés et être en parfaite santé mentale. Car la peur en soi n‘est pas un trouble psychique (du moins tant qu‘elle ne s‘installe pas durablement comme un mécanisme auto-entretenu). La peur est d‘abord une réaction logique pour signaler que l‘on se trouve en terre inconnue, qu‘il faut intensifier son attention et qu‘il y a quelque chose à régler, voire à apprendre avant de retrouver le calme. Elle configure le corps pour être plus alerte et réagir immédiatement au danger ou simplement à la nouveauté. On se met alors à explorer cette terre inconnue et remplace peu à peu la peur et l‘agitation par l‘expérience tranquille. On vit un dépassement de soi qui peut être une grande satisfaction, voire une victoire d‘étape du développement personnel. On est désormais préparé et expérimenté et n‘a plus besoin de la peur. Il existe heureusement de nombreuses formes d‘aide pour cet apprentissage de la réalité. Rien ne nous oblige à le faire seul. On peut par exemple choisir un coach. Mais c‘est d‘abord à chacun et chacune de nous de franchir le pas, de prendre la décision. Vivre ces expériences, personne ne peut le faire à notre place. Voyez aussi: Coaching pour Hypersensibles Coaching pour HPI Déroulement d‘une séance de coaching Contacts, honoraires et prise de rendez-vous Autres articles sur le blog

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De nombreuses personnes se disent qu‘elles manquent de confiance en soi, d‘estime de soi et d‘assurance. Partant, elles évitent de se confronter à certaines situations et expériences où ces propriétés semblent requises. Ces évitements successifs altèrent en retour leur confiance en soi et leur estime de soi. Le champ de la vie se rétrécit. Peut-être se morfond-on en reproches envers soi-même de ne pas „y arriver“, quel que soit ce „y“. Il est probablement illusoire de penser que la confiance en soi peut s‘acquérir en lisant quelques livres ou en assistant à des stages ou webinaires motivationnels. Lesquels peuvent bien sûr avoir un effet. Mais celui-ci est-il durable? Et d‘ailleurs, comment la confiance en soi pourrait-elle provenir de l‘extérieur? Une confiance en soi qui dépendrait d‘autrui n‘est pas une confiance en soi, mais une dépendance. C‘est une ressource extérieure qui rappelle, de fait, un manque de ressource intérieure. En réalité, une confiance en soi durable est le résultat de nos actions. Il ne s‘agit pas de rechercher la bonne façon de penser pour passer à l‘action, mais de passer à l‘action pour trouver la bonne façon de penser. Il n‘y a pas de confiance en soi vraiment durable sans connaissance de soi. Il n‘y a pas de connaissance de soi réelle sans se confronter à la réalité. Comme on dit en gestalt- thérapie: la connaissance de soi n‘est pas une chose que l‘on peut penser par avance, c‘est une vérité qui se révèle au fil de ses expériences au contact du monde. Rester dans sa bulle numérique est contre- productif et n‘aide pas à la confiance en soi. Pour construire une confiance en soi durable, essayez plutôt la voie suivante: prenez courage, passez à l‘action, essayez, faites vos expériences (parfois ratées), faites l‘expérience de qui vous devenez dans une situation nouvelle, entreprenez des choses, prenez des risques parfois, commettez des erreurs (c‘est inévitable et humain), tirez-en les enseignements justes, découvrez au fur et à mesure des aptitudes peut-être insoupçonnées et développez-les, dépassez les obstacles et retirez-en un fortifiant sentiment de dépassement de soi, apprenez à garder le cap général, à rester sur vos objectifs et à ne pas baisser les bras lorsque les premières difficultés apparaissent, accueillez les obstacles comme une tentative de la vie, non pas de vous mettre en échec, mais de vous enseigner quelque chose qui vous servira peut-être pour toute votre vie, constatez comment vos compétences grandissent avec chaque expérience (surtout avec les échecs!), au lieu de vous en vouloir d‘avoir raté votre coup parfois, accordez-vous l‘estime d‘avoir honnêtement essayé - une estime basée sur le processus plus que sur le résultat. La confiance en soi et l‘estime de soi s‘accroîtront avec chaque situation réelle maîtrisée avec succès, mais aussi avec chaque échec assumé avec humilité dont on a tiré des enseignements. Car l‘humilité nous apprend à ne plus faire semblant ni nous bricoler une image de soi artificielle et donc fragile, dont il faut se confirmer la validité artificielle chaque jour pour qu‘elle ne s‘effrite pas. On apparaît enfin au monde dans sa forme authentique. Au final, on se dira: “J‘arrive à gérer de mieux en mieux ce que la vie met sur mon chemin, hier, aujourd’hui, et demain, et je le sais.“ On appelle aussi cela l‘agentivité. On pourrait aussi l‘appeler la souveraineté personnelle. Cette forme-là de confiance en soi a passé le „contrôle technique“ de la réalité, peut-être pas toujours sans blessure ni réparation requise, mais avec honnêteté. On prend sa vie en charge, et elle ne se rétrécit plus mais devient plus grande. Cela implique aussi le dépassement de soi. Nonobstant les solutions de facilité parfois promises, il n‘y a pas de développement de soi sans un certain degré de dépassement de soi. Cela commence par le dépassement de certaines croyances qui nous arrangent bien alors qu‘elles ne nous aident peut-être plus, bien au contraire.

Un manque de confiance en soi

et une anxiété sont-ils

forcément un trouble

psychologique?

Beaucoup de personnes vivent aujourd’hui un manque de confiance en soi, voire un sentiment d‘être sans cap, désorientées, à la dérive, et une anxiété même dans des situations anodines comme les interactions sociales avec des inconnus. Cet état peut être perçu comme un trouble psychologique réclamant une thérapie. Mais dans de nombreux cas, ce n‘est pas un trouble mental. Aujourd‘hui, une part considérable de la socialisation durant la jeunesse a lieu dans un monde fictif numérique au lieu du monde réel fait d‘humains en chair et en os. Plonger dans les mondes numériques, c‘est se soumettre à la loi d‘algorithmes qui valorisent surtout les comportements de mise en scène de soi, l‘égocentrisme voire le narcissisme, et les polarisations clivantes. Comme s‘ils étaient voués à maintenir les personnes dans une éternelle adolescence. La récompense se mesure en termes d‘attention obtenue. Cela ne développe pas la maturité, mais la visibilité, parfois à tout prix. Cela ne prépare pas vraiment à une vie d‘adulte autonome et responsable, ni à une recherche du juste milieu, ni à une juste auto-régulation émotionnelle pourtant si importante pour devenir un membre à part entière de la société humaine. Au lieu de cela, c‘est un faux Self qui se constitue, comme une sorte de vitrine de magasin, assemblée de toute pièces pour s‘insérer dans un monde fictif qui n‘existe pas en présentant un personnage qui n‘existe pas. Or, seul un Self authentique forgé au contact du monde réel peut constituer les fondations d‘une confiance en soi durable et ancrée dans la réalité. Un faux Self doit être défendu d‘autant plus agressivement contre le monde extérieur qu‘il sait qu‘il est artificiel et donc fragile: chaque rencontre du faux Self avec le réel peut avoir les mêmes effets qu‘une bourrasque sur un château de cartes. Le ton agressif et clivant souvent rencontré sur la Toile pourrait avoir son origine dans ces mécanismes de défense d‘égos instables et de faux Selfs insécures. Un faux Self redoute la réalité et tentera de s‘emmurer dans des interprétations défensives qui ne le remettent pas en question. On passe ainsi d‘une fausse vision de soi à une fausse vision du monde. Cette vision du monde ne sert pas à comprendre le monde mais à confirmer la vision de soi. Cette vision ne nous relie pas au monde mais nous en coupe. Elle peut devenir angoissante. Par exemple, si l‘on a de soi une image de victime, on va cultiver une vision d‘un monde plein d‘oppresseurs. (Par conséquent, une telle image de monde est un bon indice d‘une mauvaise connaissance de soi.) Ou alors on va se construire une vision d‘un monde condamné par le changement climatique pour se raconter que tout effort personnel est vain de toute façon et qu‘il est acceptable de baisser les bras. Un faux Self étant instable, il doit se trouver des appuis pour ne pas tomber. Et pour cela, il va souvent recourir à des oppositions simples, à des récits en noir et blanc, se construire de faux ennemis. “Si je ne sais pas qui je suis, alors je vais me définir contre de supposés méchants et me dire que je suis leur contraire.“ Il faut alors déshumaniser les “méchants“, car s‘ils s‘avéraient être des humains comme tous les autres, cela révélerait combien mon image de moi est factice et nourrie de fictions clivantes. Ce n‘est pas ainsi qu‘un Self authentique et durable peut se constituer. Au final, on projette simplement ses propres insécurités et divisions intérieures sur le monde entier au lieu de les dépasser honnêtement. Chaque heure passée dans la bulle numérique est perdue pour toujours pour la socialisation dans le monde réel. Arrivé à la vingtaine, on peut déjà avoir accumulé des années de retard dans le développement personnel des compétences sociales, relationnelles et émotionnelles requises pour le monde réel. Peut-être même va-t-on encore essayer de reculer la rencontre avec le réel autant que possible, par exemple prolonger les études. Mais un jour, l‘entrée dans la vie professionnelle ne laisse plus vraiment le choix de sortir de ses cocons de protection et d‘entrer enfin dans le réel. Du coup, il faut encaisser le double “choc culturel“ de trouver sa place à la fois dans le monde professionnel et dans le réel en général. Plus tôt dans la vie on commence à plonger dans le réel, plus faciles seront ces passages. C‘est comme ce footballeur qui doit jouer le match avec son équipe mais n‘est jamais venu aux entraînements et n‘a jamais fait l‘effort de lire les règles du jeu ni de comprendre les tactiques. Il se sent perdu et voit des gens courir autour de lui sans comprendre le sens des choses. S‘il se sent mal, ce n‘est pas dû à un trouble psychologique, mais à une impréparation. Sans se frotter à la réalité, on ne sait ni ce qu‘on peut, ni qui on est. Il peut en résulter une anxiété qui va finir par s‘auto-entretenir et à laquelle on cherchera en vain une origine spécifique. Une psychothérapie peut aider. Mais dans certains cas, la thérapie sera plutôt une nouvelle stratégie d‘évitement: On attribue l‘inconfort à un trouble mental dont on serait la victime alors qu‘il résulte d‘un manque d‘entraînement à la vie réelle. C'est tellement dommage: Nous vivons à une époque où le corps a enfin retrouvé sa place dans la société, après avoir été négligé, voire méprisé culturellement pendant des siècles. Et pourtant tant de personnes préfèrent laisser leur esprit voler à travers des mondes numériques irréels et négligent l'expérience concrète de soi en mouvement dans le monde réel, négligent le corps comme centre de l‘expérience du moi- dans-le-monde. Il ne doit pas nous étonner que le corps se rappelle alors à notre bon souvenir par des sensations diffuses et des anxiétés apparemment sans objet défini. En conlusion, c‘est un peu comme lorsqu‘on se retrouve seul(e) sur un petit voilier en pleine mer et que de bien sombres nuages s‘amoncellent déjà à l‘horizon: Celui ou celle qui a assisté à toutes les leçons de voile sait ce qui lui reste à faire et entre tout de suite en action pour trouver le prochain havre et y mettre le cap avant de n‘être rattrapé par les intempéries. Celui ou celle qui a séché les cours de voile avant de prendre la mer va se morfondre d‘angoisse en attendant de bientôt voir son frêle esquif ballotté par les éléments déchaînés. La bonne nouvelle: On peut avoir des anxiétés et être en parfaite santé mentale. Car la peur en soi n‘est pas un trouble psychique (du moins tant qu‘elle ne s‘installe pas durablement comme un mécanisme auto-entretenu). La peur est d‘abord une réaction logique pour signaler que l‘on se trouve en terre inconnue, qu‘il faut intensifier son attention et qu‘il y a quelque chose à régler, voire à apprendre avant de retrouver le calme. Elle configure le corps pour être plus alerte et réagir immédiatement au danger ou simplement à la nouveauté. On se met alors à explorer cette terre inconnue et remplace peu à peu la peur et l‘agitation par l‘expérience tranquille. On vit un dépassement de soi qui peut être une grande satisfaction, voire une victoire d‘étape du développement personnel. On est désormais préparé et expérimenté et n‘a plus besoin de la peur. Il existe heureusement de nombreuses formes d‘aide pour cet apprentissage de la réalité. Rien ne nous oblige à le faire seul. On peut par exemple choisir un coach. Mais c‘est d‘abord à chacun et chacune de nous de franchir le pas, de prendre la décision. Vivre ces expériences, personne ne peut le faire à notre place. 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